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Selon M. Ruud Haak, auteur du livre "De stabij en wetterhoun, des tziganes seraient venus accompagnés de dogues frisés qui se seraient mêlés aux chiens de chasse indigènes. Cette hypothèse est présentée également pour le "Curly coated retriever" le seul chien comparable au chien d'eau frison. Les tziganes s'enracinèrent en Europe au 15 e siècle. Ils étaient originaires d'Orient, plus particulièrement de l'Inde. Leur présence fut importante en Europe Centrale et Baltique à l'époque de l'empire ottoman qui débuta au 14e siècle. Les tziganes se sont éparpillés dans l'Europe occidentale jusqu'au 19e siècle. Ils avaient le contrôle du commerce des chevaux d'origine turc et arabe fournis par le marché de Constantinople. Avec ce commerce, les tziganes disséminèrent leurs chiens dans toute l'Europe. La seconde hypothèse ferait de notre chien d'eau frison un descendant du Terre-Neuve. La Frise fut dans l'histoire un lieu de passage avec différents pays, dont l'Angleterre. L'ancêtre du Terre-Neuve fut découvert par les anglais au 15e siècle en Amérique du Nord. Quelques sujets furent ramenés. En ces temps là, le chien était plus petit et le poil souvent ondulé, l'ossature moins forte. A cette époque, des pêcheurs portugais, français possédant des chiens frisés étaient nombreux à se rendre sur les côtes nord-américaines. Ces chiens se sont certainement croisés avec le Terre-Neuve qui, après, s'est lui même croisé avec l'ancêtre du Curly Coated Retriever et du chien d'eau frison. Une troisième hypothèse donnerait à notre chien d'eau frison une origine espagnole. Les Provinces Unies des Pays-Bas furent marquées par les invasions et l'occupation espagnole au 16e et 17e siècles. La Frise ne fut pas épargnée. Les espagnols étaient peut-être accompagnés de chiens frisés et de type épagneul. Une quatrième hypothèse ferait du Stabijhoun et du chien d'eau frison les variantes d'une seule race indigène frisonne. (Dr A.H. WESTERHUIS "de Stabij en wetterhoun" : Fryske Hounen) Une cinquième hypothèse, s'appuyant sur des recherches étymologiques vise dans la direction d'une origine balte. Le terme allemand "wettern" signifie flairer. En Suède le même terme est "vädra" (prononcé : weddra). Le chien d'eau frison serait importé en passant par Harlingen (un port frison) à l'époque de la Hanse. Il confirmerait la théorie qui dit qu'un groupe d'habitants des régions baltiques se serait dirigé en Suisse en passant par la Frise. Cette dernière hypothèse me parait plus qu'aléatoire. Il est fort possible que le terme wetterhoun ait une origine balte. Il faut savoir que le peuple frison, encore de nos jours, se considère plus scandinave qu'hollandais dans ses traditions mais cela ne prouve pas que le chien d'eau frison soit d'origine balte, seulement le nom. Pour les cynophiles français, une chose est sûre, c'est que le
chien d'eau frison a du sang de stabij et cela se voit encore actuellement chez
certains sujets. Le stabij est un épagneul de la Frise. Cet épagneul a été
croisé avec le barbet qui était très répandu en Europe autrefois. Seul le
barbet donne ce poil frisé caractéristique des chiens d'eau et ce caractère
chien d'eau. Chez certains mâles on peut penser à une parenté Terre-Neuve
tellement l'ossature est forte et la tête massive. |